Voix de la rue ou voie des urnes ? Mouvements sociaux et partis politiques - Université de Pau et des Pays de l'Adour Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2011

Voice of the street or way to the polls? Social movements and political parties

Voix de la rue ou voie des urnes ? Mouvements sociaux et partis politiques

Résumé

“The parties are dead,” say some; “It is not the street that governs” affirm the others. If, in a democracy, citizens enjoy a wide choice of peaceful expression of their opinions - from demonstrations to voting - we too frequently tend to oppose protest mobilizations on one side and more institutionalized actions on the other. However, participating in a parade or going on strike, getting involved in an association or a union, or even campaigning in a party constitute activities that are not only similar, but also often complementary. These various forms of action are only different but not exclusive facets of commitment. Making your voice heard in the street does not prevent you from taking the path of parties and the ballot box. This work seeks to trace the multiple links between political parties and social movements: links of cooperation or rivalry when one tries to exploit the other; genetic links when mobilizations lead to the creation of a new party; militant links when individuals move between organizations, resort to varied modes of action or wear different hats. By putting past and current examples, European, African or American, into perspective, the various ways of getting involved politically are deciphered here. The authors show that rather than opposing different forms of commitment and organization, it is appropriate to concretely analyze the interactions between protest movements and partisan institutions, to understand more broadly how political regimes are structured and grasp the plural dimensions of citizenship.
« Les partis sont morts », disent les uns ; « Ce n’est pas la rue qui gouverne » affirment les autres. Si, en démocratie, les citoyens jouissent d’un large choix de modes d’expression pacifiée de leurs opinions - de la manifestation au vote - on tend trop fréquemment à opposer mobilisations protestataires d’un côté et actions plus institutionnalisées de l’autre. Pourtant, participer à un défilé ou faire grève, s’investir dans une association ou dans un syndicat, ou encore militer dans un parti constituent des activités non seulement proches, mais aussi souvent complémentaires. Ces diverses formes d’action ne sont que des facettes différentes mais non exclusives de l’engagement. Faire entendre sa voix dans la rue n’empêche ainsi pas d’emprunter par ailleurs la voie des partis et des urnes. Cet ouvrage s’attache à retracer les liens multiples qu’entretiennent les partis politiques et les mouvements sociaux : liens de coopération ou de rivalité lorsque les uns tentent d’instrumentaliser les autres ; liens génétiques lorsque des mobilisations aboutissent à la création d’un nouveau parti ; liens militants lorsque des individus se déplacent entre organisations, recourent à des modes d’action variés ou cumulent différentes casquettes. À travers la mise en perspective d’exemples passés et actuels, européens, africains ou américains, ce sont les diverses façons de s’investir politiquement qui sont décryptées ici. Les auteurs montrent que plutôt qu’opposer différentes formes d’engagement et d’organisation, il convient d’analyser concrètement les interactions entre les mouvements protestataires et les institutions partisanes, pour comprendre plus largement comment se structurent les régimes politiques et saisir les dimensions plurielles de la citoyenneté.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04202221 , version 1 (11-09-2023)

Identifiants

Citer

Simon Luck, Stéphanie Dechézelles. Voix de la rue ou voie des urnes ? Mouvements sociaux et partis politiques. Presses universitaires de Rennes, 2011, Res publica, 9782753517080. ⟨10.4000/books.pur.24905⟩. ⟨hal-04202221⟩
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