Sur le papier, le régime constitutionnel vénézuélien se veut être un modèle de démocratie citoyenne. Fondé sur le principe indépassable de la souveraineté « intransferible » du peuple, celui-ci comprend, outre la trinité classique des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, un pouvoir citoyen et un pouvoir électoral. Cette quintuple division du pouvoir est ainsi susceptible de garantir au mieux l'équilibre des pouvoirs et le respect du primat de la volonté populaire. Aussi, les deux organes issus de l'élection que sont d'un côté l'Assemblée nationale et de l'autre la Présidence de la République, sont soumis au contrôle conjoint des trois autres. Le pouvoir citoyen pour ce qui concerne le contrôle non juridictionnel de l'administration ; le pouvoir judiciaire, et en premier lieu le Tribunal suprême de justice, pour ce qui est du contrôle juridictionnel, y compris en matière de contentieux constitutionnel ; le pouvoir électoral pour ce qui est de l'organisation et de la contestation des élections.